Rayman 2 - The Great Escape
Genre : Plates-formes 3D
Editeur : Ubisoft
Développeur : Ubisoft
Dates de sortie :
Japon : Non communiqué
USA : 31 octobre 1999
Europe : novembre 1999
PEGI : 3+"C'est qui Rayman ?" Cette phrase, vous l'avez peut-être déjà entendu de la bouche d'un jeune joueur, drogué aux Lapins Crétins. Et c'est triste. Vous allez me dire que Rayman est toujours présent dans le jeu, même si ce sont les Lapins qui jouent les stars. Ouais mais les gamins de moins de douze ans, ils y font même pas gaffe."
Rayman contre les Lapins Crétins", ça interpelle pourtant : y a des Lapins Crétins, et y a un type qui s'appelle Rayman qui est contre eux. Mais les gosses, ils retiennent juste le "
Lapins Crétins" et ignorent le "
Rayman". On le voit pas dans les mini-jeux de toute façon ! Ah, il est visible dans les cinématiques ? Pas de panique, nos jeunes joueurs les zappent. Bref, pour eux, Rayman c'est juste un abruti de figurant qui arrive, par on ne sait quel moyen, à avoir son nom dans le titre du jeu. Une chose qui commence à disparaître progressivement avec des jeux comme
Ze Lapins Crétins - La Grande Aventure. A moins que...
Rayman Origins ? Ah non, c'est juste une spin-off réservé aux amateurs de jeux téléchargeables. Les Lapins Crétins peuvent dormir en paix...
Mais revenons en l'an 2000. Finalement, le bug dont tout le monde parlait n'était pas réel, la PS est en fin de vie (tout du moins en occident), la N64 se porte aussi bien qu'elle le peut, et la Dreamcast marche du feu de Dieu malgré la PS2 qui commence à foutre la Mouise. Nous sommes dans une période de transition : les machines 32-Bits commencent à s'éteindre, la seule véritable 64-Bits de l'histoire (LOLOLO Jaguar) est toujours là, et les machines 128-Bits arrivent lentement mais sûrement. Du côté des français de chez Ubisoft (qui à l'époque représentait le bien), on s'active depuis 1997 au développement d'une suite au mythe
Rayman. Et c'est en 2000 qu'elle voit le jour.
Rayman 2 - The Great Escape sort au début de l'année, et il va faire son petit effet chez les amateurs de plates-formes 3D.
Tout d'abord par son scénario, dans un style très différent du premier opus. Si le style graphique est toujours aussi cartoon grâce à la patte de Michel Ancel (qui est - accessoirement - le créateur de
Rayman), l'ambiance est désormais beaucoup plus sombre. Exit Mister Dark, bienvenue Barbe-Tranchante ! On a maintenant droit à un tout nouveau méchant, bien moins classe et mystérieux, mais plus charismatique. Barbe-Tranchante est un robot pirate venu avec toute son armée dans le monde de Rayman, dans l'espoir de le conquérir. Et ce monde, il a bien changé ! Mister Dark n'est pas le seul absent, il faut aussi compter sur les disparitions du Magicien et de Betilla. A la place, Rayman a toute une foule de nouveaux potos : la fée Ly (qui remplace - d'une certaine manière - Betilla), le "crapaud" magicien et peureux Globox, la mouche qui fait office de guide Murfy, la grosse brute au coeur tendre (un peu cliché, non ?) Clark, ou encore le peuple des Ptizêtres. Sauf que voilà, Barbe-Tranchante a capturé tout ce beau monde et compte bien mettre la main sur les quatre masques de Polokus, une entité mystique qui serait à l'origine du monde de Rayman. Heureusement, la mascotte d'Ubi parvient à s'échapper avec Globox et compte bien récupérer les masques, sauver ses amis et vaincre Barbe-Tranchante. Vaste programme !
En passant à la 3D, le gameplay du jeu a complètement changé. Mais bon, ça je pense que vous vous y attendiez un peu, non ? On jouit désormais d'une liberté de mouvements assez riche. Rayman peut toujours sauter, lancer son poing (même si ici, on a un peu plus l'impression qu'il balance des tirs d'énergies...) et planer "en faisant l'hélico' avec ses cheveux". Comme dans le premier jeu, il obtiendra de nouveaux pouvoirs en avançant dans sa quête. Ce n'est plus Betilla qui les lui filera, mais Ly. Il pourra ainsi s'accrocher aux anneaux suspendus dans les airs, ou encore profiter d'un "super coup de poing". Mais avouons-le : ces nouveaux pouvoirs sont loin d'être aussi marquants que ceux du premier
Rayman. On n'aura pas à retourner dans des niveaux déjà terminés pour découvrir de nouveaux passages, accessibles seulement grâce aux pouvoirs acquis. Dommage... Les Toons ne sont plus de la partie, à la place il faudra compter sur les Lums. Au nombre de 1000 dans tout le jeu, ces espèces de lucioles jaunes devront être récupérées pour prétendre à boucler l'aventure dans son intégralité. Certains Lums sont placés à même le sol, d'autre dans les airs, et d'autres encore dans des cages (à l'instar des Toons de
Rayman 1, donc). En plus des Lums jaunes, il faudra compter sur leurs variantes vertes qui font office de checkpoint, et sur les Lums bleus qui permettront à notre héros de respirer lors des phases aquatiques (une nouveauté de cet opus). Et puis, comme dans tout bon jeu de plates-formes, les séquences "showtime" ne manquent pas : ski-nautique, séquences de poursuite, courses à dos de missile à pattes (sic), ... Il y a de quoi passer un bon moment, surtout que la difficulté est plutôt bien calibrée.
Graphiquement, c'est très beau.
Rayman 2 est l'un des plus beaux jeux de la Dreamcast, les textures ont plutôt bien vieillies, et certains effets graphiques (comme l'eau par exemple) sont splendides. C'est regardable sans problème de nos jours, donc imaginez la claque que ça devait être à l'époque ! L'animation est de toute aussi bonne facture, Rayman se déplaçant avec une fluidité exemplaire. La version PC est aussi belle que celle sortie sur la 128-Bits de Sega. On ne peut pas en dire autant des versions N64 et PS1, même si elles se défendent bien pour le support. La bande son est plutôt bonne, certains thèmes parvenant très facilement à marquer l'esprit. C'est le cas du thème principal, revenant sous différentes sauces lors des moments les plus palpitants du gameplay (yeah !). Le thème des Ptizêtres est chouette, celui des niveaux de courses avec Ly est sympa, et celui des cinématiques avec Barbe-Tranchante parfaitement dans le ton. Les effets sonores sont réussis, mais on est déçu par les voix : il ne s'agit que de baragouinages à la
Starfox. Plutôt moyen quand on se rappelle du premier opus de
Rayman... Bizarrement, la version Dream a quand même droit à une vraie voix en la présence du narrateur de l'introduction, mais c'est la seule du jeu. La version PS a de la chance : c'est la seule à proposer des voix françaises pour tout les personnages (Rayman est d'ailleurs doublé par le même gars que Hercule dans le film de Disney) ! Assez incompréhensible, mais bon...
Le jeu n'est pas si long que ça, mais le terminer à 100% risque de vous occuper quelques heures supplémentaires. On notera que les graphismes et la présence de vrais voix ou non ne sont pas les seules différences entre les versions. Sur Dream, on a des mini-jeux supplémentaires dont l'un d'entre eux est jouable à quatre... et se révèle être assez ennuyeux. La meilleure version demeure finalement celle sortie sur PS2 nommée pour l'occasion
Rayman Revolution. Elle est plus belle que celle sur Dream (véridique !), propose des voix françaises, et quelques nouveaux niveaux. Et oubliez le portage
Rayman DS : calqué sur la version N64, il n'apporte rien de nouveau. Bref,
Rayman 2 est un très bon jeu, peut être pas aussi culte qu'un
Sonic Adventure ou un
Mario 64, mais qui reste une valeure sûre.
Musiques : 15/20
Plutôt bonnes dans l'ensemble.
Graphismes : 17/20
C'est très bôôô sur PC.
Durée de vie : 16/20
Ni trop long, ni trop court.
Gameplay : 18/20
Rayman se manie bien, et les séquences "showtime" sont agréables.
Note finale : 17/20
L'un des meilleurs représentants du genre sur le support.